Cette corbeille repose en partie sur une pièce d'étoffe bleue qui tombe sur la droite (et qui est coupée par la partie inférieure du cadre). Cette image, pouvant être perçue comme une vanité, fut utilisée par d’autres artistes du Siècle d’or néerlandais[25]. Pour expliquer ce « pointillisme », l'idée a été avancée[43] que Vermeer utilisait une camera obscura, un instrument d'optique bien connu des peintres, mais, dans le cas de Vermeer, mal réglée[44], de façon à créer des « cercles de confusion » lumineux sur les objets frappés par la lumière. Une chaufferette[11], dont le couvercle supérieur est percé de neuf trous, est posée à terre. Mémoire de recherche de l'université du Québec à Montréal, Sandra Deslandes "Les stratégies visuelles chez Vermeer ou le paradoxe du spectateur". Elle a enfilé des morsmouwen, pièces de cuir amovibles destinées à protéger l'avant-bras des manches de la chemise, peintes dans un brun rehaussé de bleu donnant des nuances verdâtres, et dans un bleu plus franc pour les doublures. Les trois surfaces, osier, laiton, miroir dans un cadre de bois noir, absorbent ou reflètent chacun de façon différente la lumière, en fonction de leur matière, mais aussi de l'angle d'incidence de la source lumineuse, dans des effets de variations virtuoses, sans pour autant être démonstratifs. De l'autre côté de la chaufferette se trouve, vraisemblablement, un vagabond, avec sa hotte sur le dos et s'appuyant sur un bâton. Dans le roman publié en 2000, La Jeune Fille à la perle, qui raconte l'histoire d'une jeune servante employée par Vermeer et qui s'éprend de celui-ci, Tracy Chevalier imagine — à la suite de l'étude de John Michael Montias — que la femme du tableau est Tanneke, une autre servante du peintre et de sa femme, et qui est très flattée de l'honneur que lui fait son maître en la choisissant pour modèle. Nous feuilletions un ouvrage d'art à la recherche de la perle rare, quand une secrétaire, passant dans le bureau, met le doigt sur La Laitière de Vermeer en criant "C'est ça ! Lorsque Johannes Vermeer peint La laitière, vers 1660, il est encore un jeune peintre de 28 ans dont l'essentiel de l'œuvre reste à venir.Il n'est pas pour autant un débutant puisqu'il a commencé vers 1653 par quelques scènes religieuses et a déjà réalisé plusieurs scènes de genre. ★ La laitière (c.1658) Par Jan Vermeer. And our reaction is "What is she thinking? L'impression est renforcée par le choix du cadrage rapproché, qui coupe, non seulement les pieds de la table et de la servante dans la partie inférieure, mais aussi la fenêtre dans l'angle supérieur gauche, et un coin du cadre noir fixé au mur dans la partie supérieure de la toile, alors que la partie droite de la pièce reste invisible au spectateur. Ce même effet entre zones de flou au premier plan, et zone de netteté où se situe le centre d'attention du regard du personnage mis en scène est nettement visible dans La Dentellière[45], et met en relief la minutie et la finesse avec laquelle les deux fils tirés par la dentellière sont peints par Vermeer, mais aussi sont traités par la jeune femme penchée sur son ouvrage. Souvent j'y repense, la qualité de la touche, la qualité de la lumière.… En bras de chemise, elle incarne le travail domestique, la confection d'un plat à base de lait, dans lequel elle s'absorbe. Mais ce titre n'est pas exact car une laitière est une personne qui livre à domicile le lait en provenance de la ferme. La laitière de Jan Vermeer Vedette publicitaire des produits laitiers: La laitière 1658. Si aucune allusion explicite n'est faite à La Laitière dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, pourtant très marqué par la référence à Vermeer, une « belle fille » que rencontre le narrateur à Balbec, dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs, d'abord de la voiture de Mme de Villeparisis, puis dans les couloirs du Grand Hôtel, et qui exerce précisément le métier de laitière, pourrait s'y référer[61] : « Une [belle fille] pourtant se trouva repasser sous mes yeux, dans des conditions telles que je crus que je pourrais la connaître comme je voudrais. Selon une déposition devant notaire datant de 1663 effectuée par Tanneke et Gerrit, citée par Mickael Montias. Par contraste avec la table du premier plan, surchargée, jouant sur des effets de clair-obscur, le mur du fond, qui occupe la quasi-totalité de l'arrière-plan, est blanc, nu, et présente, selon une diagonale approximative tombant de la fenêtre, une ligne de partage entre ombre et lumière beaucoup plus atténuée. Par un côté ouvert, on distingue à l'intérieur de celle-ci une urne de terre cuite, rouge, à anse, destinée à recevoir les braises. Unique tableau de Vermeer prenant comme sujet principal une femme d'humble condition, cette scène de genre suggère le calme et la tranquillité des travaux domestiques dans l'atmosphère saine et paisible d'une encoignure de pièce. Sa position en hauteur étonne toutefois, dans la mesure où il est situé bien au-dessus de la taille de la femme. L'iconographie biblique est à ce titre abondante pour attribuer des connotations sacrées aux motifs du lait (par exemple, « lait pur de la parole[18] », ou « premier élément des révélations de Dieu[19] ») et du pain (Christ se qualifiant comme « pain de vie[20] », ou allusion eucharistique, etc.). Celui-ci protège sa robe rouge, dont la lourdeur des plis verticaux suggère une étoffe grossière, sûrement de laine. Comme le fait remarquer Ernst Gombrich dans son Histoire de l'Art, « Il est assez malaisé d'expliquer pourquoi ces images si simples et si modestes comptent parmi les plus grands chef-d'œuvre de toute la peinture. Le tableau à analyser est donc « la Laitiere » par l'artiste Johannes Vermeer de Delft. Cependant, la finesse des traits de la jeune fille que Gérard Dou a prise pour modèle évoque bien plus un jeu de séduction que les formes puissamment charnelles, et l'attitude apaisée de celle de Vermeer. Au 17e siècle, le premier titre du tableau était Une servante versant du lait. L’oeuvre initiale est un tableau de Johannes Vermeer, un peintre baroque néerlandais ayant vécu au XVIIème siècle. Elle porte une coiffe blanche rejetée en arrière, qui lui couvre les cheveux. La cuisinière de Gérard Dou, en effet, interpelle directement le spectateur en levant les yeux vers lui, et ce regard peut être interprété comme une invitation impudique à venir partager, non seulement le repas qu'elle prépare, mais aussi ses appas, à la différence de la laitière concentrée sur son ouvrage, les yeux baissés, ignorant ce qui l'entoure. Juste au-dessus de lui, et en partie coupé par le haut du tableau, un cadre de bois noir, représenté en raccourci, laisse à peine entrevoir une surface réfléchissante matérialisée par un mince filet de peinture plus claire, et qui représente peut-être un miroir. Coiffe blanche, corsage jaune, tablier bleu, robe rouge : les habits jouent sur une palette où les couleurs primaires sont mises à l'honneur. Le lait coule de la cruche dans ce plat en un mince filet torsadé et translucide, suggérant la consistance crémeuse du liquide. La Laitière célèbre malgré elle Sur cette peinture, Johannes Vermeer a placé quelques indices faisant deviner les émotions ou les pensées de la laitière. L'intériorité du personnage de La laitière, à jamais mystérieusement inaccessible, serait donc à chercher, non pas dans un secours extérieur — selon des interprétations savantes, iconographiques —, mais bel et bien dans le « voir » que délivre le tableau, « savoir » qui n'appartient qu'au peintre. Le genre était tombé en relative désuétude au milieu du XVIIe siècle, sans être complètement abandonné, comme en témoignent La Cuisinière de Gabriel Metsu (v. 1657-1667, huile sur toile, 40 × 33 cm, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, et surtout La Cuisinière hollandaise de Gérard Dou (vers 1635-40, huile sur bois, 36 × 27,4 cm, Paris, Musée du Louvre), dont l'axe frontal de représentation de la cruche, et la position des mains de la servante rappellent fortement La Laitière[28]. Les deux motifs de la plinthe ont également permis[12] d'échafauder un ingénieux scénario qui viendrait rendre compte des sentiments de la laitière : celle-ci s'abîmerait dans une rêverie songeuse, le cœur rempli d'amour pour son mari absent, figuré le voyageur, visé par Cupidon. En s'appuyant sur des gravures allégoriques de Lucas de Leyde[26] et Hendrik Goltzius, on a pu[27] y voir un éloge de la tempérance. Vermeer impressionne également par sa virtuosité — jamais démonstrative — à rendre les textures et les matières : surface métallique du seau de laiton, ou vernie du cruchon bleu et du plat destiné au four posés sur la table, texture crémeuse du lait qui coule de la cruche en un filet translucide, osier de la panière, pain, étoffes froissées, ou grossière, coton, cuir ou laine, arête du nez ou bras dénudé, etc., chaque élément est peint selon ses propriétés à refléter, ou au contraire, à absorber la lumière. Une marque de yaourt l'a même utilisé pour son emballage. Il s'agit bien de cela, mais le titre retenu par la suite a connu une telle célébrité qu'il n'est plus po… Elle reprend une partie du tableau de Vermeer avec le personnage de la laitière qui est un référent culturel et met ainsi en avant un savoir-faie de … 11 mars 2020 - Découvrez le tableau "La Laitière. La laitière aux formes généreuses s'absorbe dans son activité nourricière en regardant, tout comme le spectateur, le mince filet de lait qui coule de sa cruche dans un plat, image instantanée fixée dans l'éternité par le pinceau du peintre. "La Laitière" de Vermeer, tableau exposé au musée du Louvre du 22 février au 22 mai 2017. Seul tableau de Vermeer ayant comme sujet principal un personnage d'humble condition[30], La Laitière réactualise à sa façon les « Kitchen Pieces » (« compositions de cuisine »), en vogue dans la Hollande du XVIe siècle avec des peintres tels que Pieter Aertsen et Joachim Bueckelaer[31]. Considéré comme l’un des Les plus belles peintures de tous les temps , et un chef-d’œuvre de Art de la réforme protestante . suggère l'humilité du milieu dans lequel évolue la laitière — ou de l'espace qui lui est assigné par ses maîtres. Un repentir a révélé qu'un panier de linge occupait d'abord cette place : son anse est d'ailleurs encore visible sur le mur blanc, juste au-dessus de la chaufferette. [...] Bien qu'on ne puisse guère prétendre [les] expliquer, [...] ils nous font voir d'un œil neuf la beauté tranquille d'une scène familière. Twee der van hem meest bekende schilderijen kunnen daarvoor ten bewijze dienen. Voir plus d'idées sur le thème la laitière, johannes vermeer, peinture flamande. Devant elle se trouve une baguette de bois, sur le sol. ». La cruche ventrue, qui bascule dans l'axe du spectateur, offre une vision quasi frontale de la forme circulaire de son ouverture, dont les rebords présentent des traits et touches de blanc qui évoquent aussi bien le lait coulant du bec que la lumière qui s'y reflète. Pour certains critiques, La laitière présente au spectateur un modèle de vertu, incarnant le type de la « servante pieuse[17] » louée dans les opuscules édifiants de l'époque. Nul ne peut savoir réellement ce que pense la femme, et la fascination que ce tableau exerce pourrait tenir au fait qu'il résiste justement aux discours savants, pour demeurer ouvert à un investissement personnel de la part du spectateur. Car la technique de Vermeer permet d'opposer la nature morte du premier plan, représentée selon un effet figurant le flou, et le filet de lait, peint au contraire avec toute la finesse possible, le « point focal » de l'œuvre, au sens photographique du terme, vers lequel convergent tous les regards, du peintre, de la laitière et du spectateur du tableau. Après de vifs débats dans la presse, l'affaire est portée devant la seconde Chambre des États généraux, l'Assemblée nationale hollandaise. Le premier est la fameuse Laitière, autrefois dans la collection restreinte, mais choisie avec soin de feu Jan Jacob de Bruijn [...], aujourd'hui dans la célèbre collection de feu M. van Winter, à Amsterdam[54]. Elle a enfilé des morsmouwen[3], pièces de cuir amovibles destinées à protéger l'avant-bras des manches de la chemise, peintes dans un brun rehaussé de bleu donnant des nuances verdâtres, et dans un bleu plus franc pour les doublures. Si Vermeer a pu s'inspirer de ce dernier tableau, force est de constater que les impressions suscitées par ces deux œuvres sont loin d'être identiques. Le métal accroche la lumière en des reflets jaune clair, représentés par des touches de peinture nettement visibles, qui figurent la brillance d'une surface dépolie. En bas à droite, des cupidons sont dessinés en bleu sur des carreaux de faïences blanches. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le célèbre tableau La Laitière fut peint vers 1660 par Johannes Vermeer à l’âge de 28 ans. L'épaule droite légèrement relevée dans le geste qu'elle est en train d'effectuer, la tête penchée vers sa gauche, le visage et les yeux baissés, elle est tout entière à son ouvrage, concentrée sur le filet de lait qui coule de sa cruche. Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer ou Vermeer de Delft, baptisé à Delft le 31 octobre 1632, et inhumé dans cette même ville le 15 décembre 1675, est un peintre baroque néerlandais (Provinces-Unies). Pour des raisons de stratégie internationale, la marque Chambourcy a définitivement disparu des emballages en 1996 au profit de Nestlé. Et l'obscurité, la saleté et le désordre de l'intérieur de La Servante hollandaise sont plus explicites que les discrets indices — éraflures du mur du fond, carreau cassé de la fenêtre, traces d'humidité sous cette même fenêtre, voire baguette de la chaufferette cassée, au sol — venant perturber l'impression première d'ordre et de silence humble qui se dégage du lieu de la laitière. À la suite des « Kitchen Pieces » et des peintures de genre hollandaises qui font des servantes, et notamment des cuisinières, des filles de petite vertu, une partie de la critique voit dans La Laitière un « discret objet du désir[34] », dont la sensualité irradie l'œuvre pour s'adresser au spectateur masculin — en premier lieu Pieter van Ruijven, le commanditaire du tableau. Elle porte une coiffe blanche rejetée en arrière, qui lui couvre les cheveux. Les coutures de ce corsage, rouges, restent assez grossières. Exposée au Rijksmusem d’Amsterdam, le titre « La Laitière » (en néerlandais « Het melkmeisje ») ne reflète pas exactement la scène. Car Vermeer ne peint pas à proprement parler une « laitière », mais bien une jeune servante qui s'applique, ponctuellement, à verser du lait pour confectionner un plat, et qui possède toute la fraîcheur et la sensualité — involontaires ? Coiffe blanche, corsage jaune, tablier bleu, robe rouge : les habits jouent sur une palette où les couleurs primaires sont mises à l'honneur. Derrière cette étoffe et la corbeille, on remarque, de droite à gauche, plusieurs petits pains (dont deux boules, l'une sur l'autre, incisées sur le dessus d'une croix qui divise après cuisson la croûte en quatre pointes) et morceaux de pain, et un pot de faïence émaillé à couvercle, d'un bleu sombre rehaussé de touches blanches. Le tableau de Vermeer reste néanmoins toujours associé aux produits La Laitière, dont la gamme s'est diversifiée depuis 1989 (yaourt aromatisés, crèmes desserts, gâteaux de riz, flans pâtissiers, glaces...)[65]. Et le tableau est suffisamment remarquable pour que le peintre et critique anglais, Sir Joshua Reynolds, le mentionne (« Une femme transvasant du lait d'un récipient à l'autre ») dans la collection Jan Jacob de Bruijn (« The Cabinet of M. Le Brun »), attribué à « D. Vandermeere », lors de son voyage effectué dans les Flandres et en Hollande en 1781[52]. Au Rijksmusem d'Amsterdam, le titre néerlandais Het melkmeisje (La laitière) figure bien à côté du tableau avec sa traduction en anglais (The milkmaid). La laitière, peinte par l’artiste néerlandais Johannes Vermeer en 1658, est une huile sur toile de 45,4x41 cm, exposé au Rijksmuseum d’Amsterdam. Albert Blankert, « Catalogue », in Gilles Aillaud, John Michael Montias et Albert Blankert. La Laitière de Vermeer recouvre les murs de l’hexagone. Le caractère polysémique des éléments représentés — en premier chef le lait et le pain —, et l'absence de clé explicite permettant de donner une clôture définitive au sens de l'œuvre doivent donc inciter à la prudence interprétative : « ce qui s'y donne à voir n'est pas le secret d'une nature observée, mais bien un mystère intérieur au tableau lui-même, et à la visibilité de ses figures[40]. On a reconnu, entre la laitière et la chaufferette, un Cupidon tenant son arc à bout de bras. Artiste : Johannes Vermeer, 1632 - 1675, artiste peintre du mouvement baroque Oeuvre : La Laitière, 1658, Rijksmuseum, Amsterdam Marque : La Laitière, marque commercialisée par Chambourcy (Nestlé) Agence : Effivente, Philippe Auroir C'est en 1971 que Nestlé lance sa marque française "La Laitière". Une douce clarté partage l'espace entre zones d'ombre et de lumière, et vient illuminer la nature morte de la table du premier plan, notamment le pain dans la corbeille, constellé de petites touches lumineuses. Mais à cette question, Vermeer ne donne pas de réponse explicite : à la différence de certains de ses contemporains qui composent leurs tableaux comme de véritables narrations que le spectateur peut aisément reconstituer à partir des éléments représentés[14], le « Sphinx de Delft[15] » reste volontiers allusif, énigmatique, et rend finalement « indécidable la « lisibilité » de ce qui est visible[16] ». En 1719, La Laitière est appelée « la fameuse Laitière de Vermeer de Delft [82] », et le peintre et critique anglais, Sir Joshua Reynolds, mentionne ce même tableau dans le « Cabinet de M. Le Brun », à l'occasion d'un voyage effectué dans les Flandres et en Hollande en 1781 [83]. Ces carreaux représentaient souvent des paysages bleus sur un fond blanc ; ici, ce sont des personnages. Par cette « irradiation de lumière[46] », Vermeer propose donc une autre forme de connaissance, propre à la peinture, et qui renvoie moins aux qualités intrinsèques, intérieures, des objets et des êtres qu'il représente, qu'à leurs propriétés picturales, de couleur, de texture, de réflexion lumineuse. Les touches d'ocre clair, de brun et brun rougeâtre, de gris verdâtre et de blanc, de même que les coups de brosse, sont nettement visibles, et donnent au détail du visage un relief quasi sculpté dans la matière. L'ensemble paraît peint avec une précision aussi minutieuse que saisissante, comme en témoignent aussi bien les ombres projetées sur le mur blanc, du seau de laiton ou, détail infime, du clou planté juste au-dessus de la laitière, que l'attention portée aux variations lumineuses, avec cette tache plus claire qui passe par la vitre cassée pour frapper le montant de la fenêtre. L'œuvre compte parmi les plus célèbres de Vermeer, et même de l'histoire de la peinture — son utilisation à des fins commerciales n'étant sûrement pas étrangère à sa grande popularité en France. Ni l'habituel dallage en damier des intérieurs bourgeois, ni les solives du plafond — ici absentes — ne permettent d'estimer la profondeur de la pièce. La laitière aux formes généreuses s'absorbe dans son activité nourricière en regardant, tout comme le spectateur, le mince filet de lait qui coule de sa cruche dans un plat, image instantanée fixée dans l'éternité par le pinceau du peintre. L'espace représenté est relativement bouché. À la mort de Jonkheer P.H. La Laitière (Het melkmeisje ou De melkmeid en néerlandais) est un tableau de Johannes Vermeer, dit Vermeer de Delft (huile sur toile, 45,5 × 41 cm), peint vers 1658, et exposé depuis 1908 au Rijksmuseum d'Amsterdam . Son buste est enserré dans un corsage jaune chamois fermement attaché au milieu de sa poitrine, ce qui souligne la robustesse de sa corpulence. Pourtant, John Michael Montias[6] veut y reconnaître Tanneke Erverpoel, la domestique qui fut, au début des années 1660, au service de Maria Thins, la belle-mère de Jan et la mère de Catharina et Willem. Het eerste is het beroemde zoogenoemde, « [...] voilà que je trouvai encore deux peintures extraordinaires : une, Marie-Laurence Noël, « Un palimpseste vermeerien : les laitières de Proust », in, Jean Watin-Augouard, « Saga La Laitière : Tout le contraire d'un "vieux tableau" », in, Selon les mots de Philippe Auroir, directeur de l'agence, Heilbrunn Timeline of Art History. Aujourd’hui, il sera question de parler d’un tableau que tout le monde connait, ou du moins qui parle à tout le monde ! Dans leur Histoire de la peinture flamande, depuis le XVIIe siècle publiée en 1816, Roeland van Eynden et Adriaan van der Willigen décrivent, à l'article « Vermeer », le peintre en ces termes : « On pourrait également appeler Johannes Vermeer le Titien de l'école hollandaise des peintres contemporains. Encadrement réalisé autour d'une reproduction du tableau 'La Laitière' de Vermeer.